- sous-maîtresse
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sous-maîtresse [ sumɛtrɛs ] n. f.• 1769; de sous- et maîtresse1 ♦ Vx Surveillante et adjointe d'enseignement dans certains établissements de jeunes filles.2 ♦ (1931) Mod. Surveillante d'une maison de tolérance (avant leur interdiction légale). ⇒ maquerelle. « Belhôtel lui avait promis qu'elle serait sous-maîtresse du bordel qu'il allait acheter » (Queneau).
● sous-maîtresse, sous-maîtresses nom féminin Vieux. Surveillante de maison de tolérance.⇒SOUS-MAÎTRE, subst. masc.; SOUS-MAÎTRESSE, subst. fém.A. — Subst. masc.1. Vx. Dans une maison d'éducation, personne qui surveille les élèves et qui remplace un maître, le cas échéant. Synon. surveillant d'étude; (vieilli ou vx) maître d'étude, maître de quartier (v. quartier1), répétiteur. L'ordre d'expulsion des jansénistes [de Bicêtre] allait être expédié. Il était prudent de le prévenir. Les élèves furent renvoyés à leurs parents, puis le maître se mit en route avec son sous-maître (NERVAL, Illuminés, 1852, p. 125). Les deux frères me font l'effet, le grand, d'un maître d'école, le petit, d'un sous-maître (GONCOURT, Journal, 1891, p. 161).2. DÉFENSE. Sous-officier de cavalerie du Cadre noir de Saumur. (Dict. XXe s.).3. RELIG. Sous-maître des novices. Religieux qui seconde le maître des novices. — (...) pourquoi diable aussi gardez-vous comme sous-maître des novices un homme dont les idées sont si étroites? Le père Felletin rit. — Nous nous complétons; le père Emonot possède ce qui me manque pour la direction d'un noviciat (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 81).B. — Subst. fém.1. Vieilli. Dans certains établissements de jeunes filles, personne qui surveille les élèves et qui remplace la maîtresse, le cas échéant. Synon. surveillante. Les sous-maîtresses claquèrent un livre de bois qui servait à rappeler les élèves au silence (CHAMPFL., Bourgeois Molinch., 1855, p. 109). Ça, m'explique Luce, c'est le lit de la surveillante. Les sous-maîtresses de semaine doivent se relayer pour coucher tour à tour dans notre dortoir (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 139).2. Surveillante du personnel dans une maison de prostitution avant leur interdiction en 1946. Synon. (mère) maquerelle (v. maquereau2), patronne. Mais tu sais bien, Labéda, cette sous-maîtresse de la Botte de Paille, à qui tu as fait ce discours (GONCOURT, Journal, 1860, p. 860). Dans la maison de femmes (...) la ,,sous-maîtresse``, grande lectrice du Gaulois commentait les nouvelles mondaines (PROUST, Fugit., 1922, p. 662).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1835, d'abord s.v. sous. Étymol. et Hist. a) 1410 soubmaistre ,,celui qui surveille les élèves et remplace au besoin le professeur en titre`` (Journal de Nicolas de Baye, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 320); b) 1769 sous-maîtresse ,,surveillante et adjointe d'enseignement`` (ANTONINI, Dict. fr., lat. et ital., II, p. 603a ds QUEM. DDL t. 25); 1860 sous-maîtresse ,,surveillante d'une maison de tolérance`` (GONCOURT, loc. cit.). Dér. de maître1, maîtresse; préf. sous-. Fréq. abs. littér.:70. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 10. — QUEM. DDL t. 9.sous-maîtresse [sumɛtʀɛs] n. f.ÉTYM. 1800; de sous-, et maîtresse.❖1 Vx. Surveillante et adjointe d'enseignement dans certains établissements de jeunes filles. || Sous-maîtresse dans une institution de jeunes filles (→ Inspecteur, cit. 2).2 (1868). Mod. Surveillante d'une maison de tolérance (avant leur interdiction légale). ⇒ aussi Maquerelle (mère maquerelle).1 Par ici, fit la sous-maîtresse en pressant le va-et-vient de la porte de l'estaminet.Francis Carco, les Belles Manières, 1945, p. 63.2 Ernestine ne comptait pas passer toute sa vie à servir du vin blanc ou des demis. Non, ça non. Elle saurait mettre de l'argent à gauche. Belhôtel lui avait promis qu'elle serait sous-maîtresse du bordel qu'il allait acheter.R. Queneau, le Chiendent, 1932, p. 155.
Encyclopédie Universelle. 2012.
